Résumés

 

Il s’agit d’une duologie tome 1 : Enfer ou paradis et tome 2 : Choisis ton roi.

Dans le tome 1, on suit les aventures d’Hannah alias numéro 83-737 en l’an 3548. Le dérèglement climatique et les guerres atomiques ont réduit le Monde à un territoire partagé en douze royaumes prospères.

Le reste constitue la zone libre et sauvage où les habitants subissent la brutalité de dame nature.

La particularité d’Hannah c’est qu’elle est blonde aux yeux bleus, ce qui fait d’elle l’esclave la plus détestée des royaumes puisque ceux à la peau blanche sont jugés comme responsables de ces guerres et de ces catastrophes naturelles puisque leurs ancêtres caucasiens n’ étaient animés que par la domination et l’avidité. Elle représente la laideur à l’état brut.

De l’autre côté nous avons le prince Yash bin Saleh al Talal du royaume d’Olayan chef de guerre sanguinaire, héros des douze royaumes et fantasme de toutes les femmes.

C’est le tome de la découverte, découverte de l’univers, découverte des personnages, découverte de cet amour impossible.

 

Dans le tome 2, nous sommes six mois plus tard, beaucoup de choses ont changé à Olayan dont l’abolition de l’esclavage et l’arrivé au pouvoir d’Yash. Mais tout n’est pas rose, en effet le royaume est à feu et à sang et Yash est surnommé « le roi fou » en raison de la violence dont il fait preuve pour réprimer la révolution. Hannah de son côté n’a jamais été aussi détestée puisqu’elle est jugée responsable de cet état.

Mais en plus de ces ennemis internes, il devra faire face à un ennemi externe, un ennemi à la peau blanche, avides de vengeance et de ressentiments dont le roi n’est autre que Léo, le frère aîné d’Hannah. Nous allons ainsi découvrir la vie de Léo et des sauvages. Où est la place d’Hannah dans tout cela ? Qui va-t-elle soutenir, l’amour de sa vie ou son frère?

 

 

Informations pratiques 

 

 Tome 1 : Enfer ou paradis d’ Ena L

  • Paru le 29 août 2019 aux éditions Independently published
  • 573 pages
  • Il est disponible en relié, en epub et au livre audio.

 

 Tome 2 : Choisis ton roi » d’ Ena L

  • Paru le 4 février 2020 aux éditions Independently published
  • 547 pages
  • Il est disponible en relié, en epub et au livre audio.

 

Biographie courte de l'auteure 

Vous pouvez voir cette biographie dans mon article « presentation»

 

 

Mon avis 

    Ce furent mes premiers romans de l’auteure Ena L et cela fut une « claque » dans le bon sens du terme. Certes certains points ne sont, à mon sens, pas parfaits mais ils ne sont que des détails face à force de l’histoire.

Commençons par les points positifs. Je vais essayer de ne pas trop spoiler les livres.

 

  • Le mélange des genres

   

                           A la lecture du résumé, je me suis dit que c’était une simple dystopie. J’adore ce style littéraire ( 1920 : Eugène Zamiatine, « Nous autres », 1932 : Aldous Huxley, « Le Meilleur des mondes « , 1949 : George Orwell, « 1984 » ,1970 : Ira Levin, « Un bonheur insoutenable », 1985 : Margaret Atwood, « La Servante écarlate » ,1993 : Lois Lowry, « Le Passeur », 2005 : Amélie Nothomb, « Acide sulfurique », 2011 : Veronica Roth, « Divergent ») puisqu‘il permet de réfléchir sur notre société et surtout sur ses disfonctionnements . Et sur ce point, je n’ai point été déçue, une dystopie sur fond de problèmes d’environnement, de guerres et de racisme, j’étais conquise  «  ll fut un temps où la nature a laissé sa chance à l’Homme et a tenté de cohabiter avec lui. Les océans étaient remplis d’espèces animales splendides, les terres offraient les plus beaux paysages et les plus grandes richesses. Nos ancêtres vivaient dans ce qu’on appelait à l’époque : l’Europe. (Elle nous désigne une carte de l’Ancien Monde qu’elle a dessinée à la main.) Ils possédaient tout, ne manquaient de rien, ils pouvaient même voyager et visiter le Monde. C’est difficile à croire, mais on ne parlait pas qu’une seule langue comme maintenant, mais des milliers. Toutes les couleurs de peau se mélangeaient. [1]»  

   Le retournant de situation où les oppressants deviennent les opprimés, les esclavagistes devenant les exclaves est très bien trouvé. Voici un des sorts qui nous attends si on ne prend pas soin de notre planète et si on continue à accepter et engendrer encore plus de racisme.

    Mais au-delà du côté dystopique, on retrouve une histoire d’amour impossible, de l’érotisme.  On se retrouve face à de l’extrême violence

 

[1] Tome 1 : Enfer ou paradis 

Spoiler:
la scène dans la boîte nuit m’a profondément choquée ainsi que le traitement du frère d’Hannah

et en même temps à de l’amour, à l’espoir, un hymne à la tolérance.

 

  • Les personnages

 

      Les personnages d’Ena L sont souvent haut en couleur avec un sacré caractère et cette duologie ne fait pas exception.

    J’ai adoré le personnage d’Hannah, d’une force tout en gardant une certaine naïveté même si j’avoue que dans le second tome, j’avais envie de la secouer un peu.

    Madison est l’amie que l’on rêve tous d’avoir. Elle apporte cette touche de légèreté tout en restant fidèle à son amie.

    Mais celui qui m’a le plus touché c’est Rayan. C’est vraiment une lumière dans ce monde obscure, l’espoir d’un avenir meilleur.

    Petit bémol pour Yash, en effet il reste imbu de lui-même, égoïste un vrai monarque sûr de lui enclin à la violence . Ce n’est pas un prince de conte de fée. Mais n’est-ce pas plus proche de la réalité ? Les rebelles qui deviennent des « nounours » par amour sont tellement peu réalistes et surtout deviennent moins intéressants. D’ailleurs c’est ce que j’apprécie chez Ena L, les personnages certes évoluent mais ne changent pas tout à fait, ils gardent leur part sombre, leur caractère de chien ( je pense tellement à Kei en écrivant ces lignes). On apprend à comprendre leur caractère et ensuite c’est à nous de les aimer avec leurs défauts, n’est-ce pas la plus grande preuve d’amour en soi ? C’est pour cela qu’il reste dans la catégorie « j’aime » même s’il n’est pas mon personnage principal préféré.

 

Les points que j’ai moins aimés.

  • La dystopie

    J’avais de grandes espérances pour cette dystopie car souvent qui dit dystopie dit anticipation dans une monde totalement différent du nôtre. Or ici même si le monde a changé dans les grandes lignes ( zone libre face aux royaumes) à l’intérieur des royaumes, j’avais l’impression de me retrouver à notre époque avec la douche, la télé, l'ascenseur, les boîtes de nuits etc. Mais il est vrai qu’à aucun moment, on ne parle de science-fiction, voilà ma première confusion. Après en soi, cela ne change en rien l’histoire. Le tome 1 est une dystopie pour les faits, le fonctionnement de la société et le tome 2 est une dystopie plus pour la partie de la vie des « sauvages ».

 

  • Le langage

    J’avoue qu’au début, j’ai été un peu surprise par le langage employé. Autant je comprenais le langage d’Hannah puisqu’elle était une sauvageonne illettrée mais la famille royale. J’ai compris par la suite que c’ était là, la spécificité d’Ena L et cela peut déboussoler au début comme je l’ai été.

 

Petit bonus

Bonus 1 : J’ai beaucoup aimé cette chanson, on la retrouve tout au long des tomes pas en entière (seulement à la fin du tome 2).

 Y aura des jardins, d'l'amour et du pain,

Des chansons, du vin, on manquera de rien.

Y aura du soleil sur nos fronts

Et du bonheur plein nos maisons,

C'est une nouvelle ère, révolutionnaire.

 

On aura du temps pour rire et s'aimer,

Plus aucun enfant n'ira travailler.

Y aura des écoles pour tout l'monde,

Que des premières classes, plus d'secondes.

C'est la fin de l'histoire, le rouge après le noir.

 

On aura nos dimanches,

On ira voir la mer,

Et nos frères de silence,

Et la paix sur la terre.

Mais si la guerre éclate

Sur nos idées trop belles,

Autant crever pour elles

Que ramper sans combattre.

 

Y aura des jardins, d'l'amour et du pain,

On s'donnera la main tous les moins que rien.

Y aura du soleil sur nos fronts

 

Bonus 2 : Les univers d’Ena L sont liés et entremêlés, c’est d’ailleurs quelque chose de très intéressants puisqu’il permet ainsi de faire des références que seuls ceux qui suivent peuvent comprendre, nous rendant proches comme des « privates jokes » entre nous. Tout en donnant envie de lire les autres livres aux nouveaux, elle est forte cette Ena . on peut ainsi retrouver un clin d’œil de cette dystopie dans le livre « Kei » .

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